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    Quasselzimmer

    Jardins de la poésie, saison 2, premier jardin

    Betrifft

    Jardins de la poésie, saison 2, premier jardin

    Kommentar

    Ob man diesen Faden wiederbeleben kann ? Hier ein Versuch mit Rilke, Herbsttag

    https://www.youtube.com/watch?v=x-MwVjggIcE

    #302AuteurRegenpfeifer (1228344)

    Siehe auch: Les jardins de la poésie, troisième jardin

    Siehe auch: Les jardins de la poésie, premier jardin

    Siehe auch: Jardin de la poésie - n° 10

    @ Regenpfeifer. Il existe 10 jardins de la poésie qui nous ont apporté beaucoup de joie et quelques tracas, notamment en raison des droits d'auteur. Il y a des règles à respecter impérativement. Dana les a formulées au début du troisième fil et je colle ici son avertissement:

    Da die vorhergehende Serie dem Urheberrecht zum Opfer gefallen ist, bitten wir alle, die ein Gedicht posten möchten, nur Texte von Autoren zu zitieren, die seit mindestens 75 Jahren tot sind. Will man auf Gedichte von jüngeren Autoren verweisen, so ist das nur in Form von Links möglich. (Das geht aber.)

    oopsy, qui a collaboré avec zèle aux premiers jardins, a, elle aussi, exprimé le désir que nous les réactivions. Je prends donc la liberté de lancer ce ballon d'essai.

    Verfasser Clélia (601872)  26 Sep. 22, 07:43
    Kommentar

    https://www.youtube.com/watch?v=irdo-8Q7oN4

    Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard - Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson - Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson - Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson - Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare. (Aragon)


    Chant d'automne

    I

    Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;

    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !

    J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres

    Le bois retentissant sur le pavé des cours.


    Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,

    Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,

    Et, comme le soleil dans son enfer polaire,

    Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.


    J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe

    L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.

    Mon esprit est pareil à la tour qui succombe

    Sous les coups du bélier infatigable et lourd.


    II me semble, bercé par ce choc monotone,

    Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.

    Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !

    Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.


    II


    J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,

    Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,

    Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,

    Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.


    Et pourtant aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère,

    Même pour un ingrat, même pour un méchant ;

    Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère

    D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.


    Courte tâche ! La tombe attend - elle est avide !

    Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,

    Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,

    De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !


      Les Fleurs du mal - Spleen et Idéal - Charles Baudelaire


    #1Verfasser Clélia (601872)  26 Sep. 22, 08:03
    Kommentar

    Merci pour l'info, Clélia, avec Rilke il n'y a pas de problème 😉 Je n'ai qu'à regarder si ma date de naissance correspond à la date de décès de l'auteur et c'est bon 😀



    #2Verfasser Regenpfeifer (1228344)  26 Sep. 22, 08:41
    Kommentar

    Hier ein Link zu Kästners "Oktober" :


    https://youtu.be/GadXgi-ivSY

    #3Verfasser Regenpfeifer (1228344) 30 Sep. 22, 12:51
    Kommentar

    Und um den September zu verabschieden "Mois de Septembre" (Les mois de l'année) de François Coppée († 23. Mai 1908):


    Après ces cinq longs mois que j'ai passés loin d'elle,

    J'interroge mon cœur ; il est resté fidèle.

    En Mai, dans la jeunesse exquise du printemps,

    J'ai souffert en songeant à ses beaux dix-sept ans.

    Quand la nature, en Juin, de roses était pleine,

    J'ai souffert en songeant à sa suave haleine.

    En Juillet, quand la nuit peuplait d'astres les cieux,

    J'ai souffert en songeant à l'éclat de ses yeux.

    Août a flambé, Septembre enfin mûrit la vigne,

    Sans que mon triste cœur s'apaise et se résigne.

    Toujours son souvenir a le même pouvoir,

    Et je n'ai qu'à fermer les yeux pour la revoir.


    #4Verfasser Ceesem (719060) 30 Sep. 22, 13:11
    Kommentar

    La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. (Victor Hugo)


    Der scheidende Sommer


    Das gelbe Laub erzittert,

    Es fallen die Blätter herab;

    Ach, alles was hold und lieblich

    Verwelkt und sinkt ins Grab.


    Die Gipfel des Waldes umflimmert

    Ein schmerzlicher Sonnenschein;

    Das mögen die letzten Küsse

    Des scheidenden Sommers sein.


    Mir ist, als müßt ich weinen

    Aus tiefstem Herzensgrund;

    Dies Bild erinnert mich wieder

    An unsre Abschiedsstund.


    Ich mußte von dir scheiden,

    Und wußte, du stürbest bald;

    Ich war der scheidende Sommer,

    Du warst der kranke Wald.


    Heinrich Heine, (1797 - 1856)

    https://www.flickr.com/photos/stephanexpose/2...

    #5Verfasser Clélia (601872)  04 Okt. 22, 07:38
    Kommentar

    Georg Trakl, 1887 - 1914, Verklärter Herbst


    https://youtu.be/2X-om9JRpuw

    #6Verfasser Regenpfeifer (1228344) 04 Okt. 22, 10:17
    Kommentar

    Ich weiß, wir sind hier im deutsch-französischen Forum, aber dieses Gedicht von Edgar Allan Poe (1809 - 1849) hat es mir angetan:


    https://youtu.be/Y9ksrQ0TQJQ


    wunderbar vertont von der jungen Komponistin Eva Ugalde (geb. 1973) :


    https://youtu.be/ax_V5utWc8U

    #7Verfasser Regenpfeifer (1228344) 04 Okt. 22, 22:10
    Kommentar

    Traduction en français du poème d'Edgar Allan Poe :

    https://www.poesie.net/annabel8.htm

    #8Verfasser Clélia (601872)  05 Okt. 22, 07:16
    Kommentar
    @Clélia : Danke !
    #9Verfasser Regenpfeifer (1228344)  05 Okt. 22, 08:17
    Kommentar

    @ Regenpfeifer : Gern geschehen !


    Tardives floraisons du jardin qui décline,

    Vous avez la douceur exquise et le parfum

    Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine

    De l’illusion morte et du bonheur défunt.

    Nérée Beauchemin, poète québécois, 1850 -1931

    https://www.poesie-francaise.fr/neree-beauche...

    https://www.flickr.com/photos/140898573@N03/5...

    #10Verfasser Clélia (601872)  06 Okt. 22, 08:09
    Kommentar

    L’Adieu

    J’ai cueilli ce brin de bruyère

    L’automne est morte souviens-t’en

    Nous ne nous verrons plus sur terre

    Odeur du temps brin de bruyère

    Et souviens-toi que je t’attends

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

    https://www.youtube.com/watch?v=WEpMpl1MhCc

    https://www.flickr.com/photos/142212672@N08/4...

    #11Verfasser Clélia (601872) 18 Okt. 22, 09:34
    Kommentar


    Die Stadt


    Am grauen Strand, am grauen Meer

    Und seitab liegt die Stadt;

    Der Nebel deckt die Dächer schwer,

    Und durch die Stille braust das Meer

    Eintönig um die Stadt.


    Es rauscht kein Wald, es schlägt im Mai

    Kein Vogel ohn' Unterlaß;

    Die Wandergans mit hartem Schrei

    Nur fliegt in Herbstesnacht vorbei,

    Am Strande weht das Gras.


    Doch hängt mein ganzes Herz an dir,

    Du graue Stadt am Meer;

    Der Jugend Zauber für und für

    Ruht lächelnd doch auf dir, auf dir,

    Du graue Stadt am Meer.



    Theodor Storm


    (* 14. September 1817 in Husum, Herzogtum Schleswig; † 4. Juli 1888 in Hanerau-Hademarschen)



    #12Verfasser ama-ryllis (1081929) 18 Okt. 22, 14:12
    Kommentar

    https://www.bilder-hochladen.net/files/big/lm...


    In meiner Heimatstadt findet zurzeit das Bumenfestival "Chrysanthema" statt. Das Motto lautet dieses Jahr: „FREUNDSCHAFT– AMITIÉ, FRIENDSHIP, AMISTAD“. Deshalb überwölbt, wie das Foto zeigt, den Rundweg die dt.- frz. Freundschaft mit einem farbigen Herzen.

    #13Verfasser mars (236327)  26 Okt. 22, 08:25
    Kommentar

     SUR LA PAIX.


    La Paix, déesse immortelle et bienveillante, verse sur la terre l’abondance... les jeunes guerriers ne sont plus armés que de cestes* ; ils reprennent les jeux du gymnase, leurs flûtes et leurs amours innocents ; ils déposent dans un coin ténébreux leurs boucliers terribles, que les araignées auront bientôt recouverts de leurs toiles. La rouille use leurs haches et leurs épées. Les oreilles ne résonnent plus du bruit effrayant du clairon ; le sommeil plus doux que le miel vient clore doucement nos paupières. Nos sens sont enchantés par des rêves délicieux ; partout recommencent d’agréables festins longtemps interrompus, et les hymnes d’amour retentissent dans nos villes charmées.

    Bacchylide, poète lyrique grec de l'Antiquité (vers 516 av. J.-C. – vers 451 av. J.-C.)

    *Ceste : ANTIQUITÉ : Courroie garnie de plomb dont les pugilistes s'entouraient les mains.

    Allégorie de la paix :

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/common...

    #14Verfasser Clélia (601872)  27 Okt. 22, 09:23
    Kommentar

    Der Friedensnobelpreis ist eine Auszeichnung für besondere Verdienste in der Friedensarbeit. Gestiftet hat ihn der schwedische Erfinder und Industrielle Alfred Nobel, verliehen wird er seit 1901 jedes Jahr am 10. Dezember, dem Todestag des Stifters, in Oslo.

    Die Auszeichnung wurde bis 2019 insgesamt 134-mal verliehen, 90-mal (67,2 Prozent) an Männer, 17-mal (12,7 Prozent) an Frauen und 27-mal (20,1 Prozent) an Organisationen. Dabei war das Internationale Komitee vom Roten Kreuz (IKRK) bereits dreimal (1917, 1944 und 1963) und das Büro des Hohen UN-Kommissars für Flüchtlinge (UNHCR) zweimal (1954 und 1981) Preisträger. Damit haben 24 Organisationen mindestens einen Friedensnobelpreis erhalten.

    Von den Preisen wurden insgesamt 67 ungeteilt vergeben, davon 51-mal an eine Person und 16-mal an eine Organisation. Insgesamt 30-mal kam es zu einer Aufteilung, davon 22-mal auf zwei Personen, zweimal auf zwei Organisationen und sechsmal auf eine Person und eine Organisation. Erst zweimal (1994 und 2011) wurde der Friedensnobelpreis auf drei Personen verteilt.

    Liste der Preisträger ...

    https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Fried... 

    #15Verfasser mars (236327)  01 Nov. 22, 10:25
    Kommentar

    Un jour, un jour viendra

    Couleur d'orange ...

    Aragon (1897- 1982)

    https://greatsong.net/PAROLES-JEAN-FERRAT,UN-...

    Ce poème de Louis Aragon, chanté par Jean Ferrat, évoque la mort du poète Fédérico Garcia Lorca, assassiné pendant la guerre civile d'Espagne en 1936 par les milices franquistes. La poésie y est présentée comme un rempart à la guerre. Aragon rêve d'un monde idéal d'où la violence aurait disparu ...

    https://www.youtube.com/watch?v=rvWu5cEIMg8

    #16Verfasser Clélia (601872)  02 Nov. 22, 13:18
    Kommentar

    Le chanteur suisse Michel Bühler est décédé hier. Brel chantait le plat pays, Bühler a chanté le pays qui dort ...

    https://greatsong.net/PAROLES-MICHEL-BUHLER,L...

    https://www.flickr.com/photos/diegojack/24700...

    #17Verfasser Clélia (601872)  08 Nov. 22, 23:16
    Kommentar

    C'est dommage: Il ne dira plus rien. R.I.P.

    #18Verfasser mars (236327) 09 Nov. 22, 07:33
    Kommentar
    #19Verfasser mars (236327) 29 Jan. 23, 09:21
    Kommentar

    En Suisse, on skie, aux Pays-Bas, on patine sur les canaux gelés :

    excellent-week-end-sous-neige-L-pjVlli.jpeg (324×400) (paperblog.fr)


    La coquette patineuse


    Grâce aux polis aciers de vos patins volants,

    Rapide, vous glissez sur la glace légère,

    Vous tournez, vous valsez, vous virez en arrière,

    Et vous faites crier vos fers étincelants.


    Toute la galerie admire vos talents;

    D'une arabesque fine et d'un vol circulaire,

    Vous gravez une lettre en neigeux caractère,

    Déjà bien loin de l'oeil en zigzags tournoyants.


    Madame. je n'ai pas cette légère grâce

    De glisser sur les cœurs sans y laisser de trace,

    Et de me dérober en des vols assouplis,


    D'esquisser un vain nom sur une froide glace,

    Et, sous le dur tranchant des aciers polis,

    D'effleurer, sans la mordre, une mince surface.


    Jacques Villebrune (1876-1883)

    https://www.youtube.com/watch?v=lNEIrXX0zUQ

    #20Verfasser Clélia (601872)  30 Jan. 23, 15:15
    Kommentar

    Mascha Kaléko, Sprache


    Es sprach zu Mister Goodwill

    ein deutscher Emigrant:

    "Gewiß, es bleibt dasselbe,

    sag ich nun land statt Land,

    sag ich für Heimat homeland

    und poem für Gedicht.

    Gewiß, ich bin sehr happy:

    Doch glücklich bin ich nicht."


    https://de.wikipedia.org/wiki/Mascha_Kaléko

    #21Verfasser Regenpfeifer (1228344)  12 Feb. 23, 09:25
    Kommentar

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/common...*

    https://www.bird-food.ca/oiseaux/tourterelle/

    Pâle matin de Février

    Pâle matin de Février

    Couleur de tourterelle

    Viens, apaise notre querelle,

    Je suis las de crier ;

    Las d’avoir fait saigner pour elle

    Plus d’un noir encrier…

    Pâle matin de Février

    Couleur de tourterelle.

    Paul-Jean Toulet (1867-1920 )

    _______________


    *Ile de la Harpe à Rolle entre Lausanne et Genève.

    Erigée en 1835 par des commerçants rollois

    En 1838, Frédéric César de La Harpe, qui fut précepteur du tsar Alexandre Ier de Russie, décède et son nom est donné à cette île. On y a ensuite dressé un monument. Il s'agit d'un obélisque sur lequel sont sculptés des médaillons.

    https://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo...

    #22Verfasser Clélia (601872)  18 Feb. 23, 07:04
    Kommentar

    Zur Fastnachtszeit

    Und beut der Winter auch manche Leiden, 

    So will er doch nicht traurig scheiden:

    Er bringt uns erst noch die Fastnachtszeit 

    Mit aller ihrer Lustigkeit.

    Da gibt es Kurzweil mancherlei, 

    Musik und Tanz und Mummerei,

    Pfannkuchen, Brezel, Kuchen und Weck',

    Und Eier und Würste, Schinken und Speck.

    Wir Kinder singen von Haus zu Haus 

    Und bitten uns eine Gabe aus,

    Und machen's hinterdrein wie die Alten 

    Und wollen heuer auch Fastnacht halten.

    August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1798-1874)

    #23Verfasser oopsy (491382)  21 Feb. 23, 08:50
    Kommentar


    Le carnaval de Venise : contraste entre les vieilles pierres sombres de la ville qui, avec le temps, s'effritent inexorablement et les costumes flamboyants qui font revivre la splendeur passée de la Sérénissime.

    https://lemag.promovacances.com/wp-content/we....

    https://www.flickr.com/photos/dalbera/4831788...


    VENEDIG :

    In den Schatten der Arkaden

    Mein' ich neu sie zu erschauen,

    Jene titianisch blonden,

    Goldumsponnenen Gestalten.


    Abgestreift den Staub der Zeiten,

    Hundertjähr'gen Staub und Moder, —

    Wogt und summt und lebt es wieder

    Unter jenen grauen Säulen:


    Flammenstoffe der Levante

    Züngeln um gewellte Leiber,

    Seidenschleppen leuchten, rauschen

    Über glatten Spiegelmarmor.


    Indien's Juwelen funkeln

    Von den Alabasternacken,

    Und das flimmert, lockt und glitzert

    Wie vor Zeiten auf san Marko.


    Durch die Nacht, auf zu den Sternen

    Schweben stumme Seufzer, klingen

    Bitten auf metall'nen schwingen,

    Und die Sterne blinken gnädig.


    Durch die Nacht der Sammetmasken

    Glüht ein Morgen heißer Freuden,

    Und die Gondel, schwarz, verschwiegen,

    Wiegt sich auf der Lidowelle. —


    Franz von Werner (1836-1881)


    #24Verfasser Clélia (601872)  22 Feb. 23, 08:22
    Kommentar

    Wunderschön !

    #25Verfasser oopsy (491382) 22 Feb. 23, 16:50
    Kommentar

    Comme au printemps de l’autre année,

    Au mois des fleurs, après les froids,

    Par quelque belle matinée,

    Nous irons encore sous bois.


    Nous y verrons les mêmes choses,

    Le même glorieux réveil,

    Et les mêmes métamorphoses

    De tout ce qui vit au soleil.


    Nous y verrons les grands squelettes

    Des arbres gris, ressusciter,

    Et les yeux clos des violettes

    À la lumière palpiter.


    Sous le clair feuillage vert tendre,

    Les tourterelles des buissons,

    Ce jour-là, nous feront entendre

    Leurs lentes et molles chansons...


    Nérée Beauchemin (1850-1931)

    https://www.flickr.com/photos/diegojack/68570...

    #26Verfasser Clélia (601872)  05 Apr. 23, 08:58
    Kommentar

    Die Blumen des Frühlings sind die Träume des Winters. (Khalil Gibran)


    Lassen wir uns inspirieren von der Frühlingssonne, obwohl, man sagt ja, die Tage werden länger aber wieso fühlen sie sich dann kürzer an....

    #27Verfasser moustique (308708) 05 Apr. 23, 10:48
    Kommentar

    Joyeuses Pâques, moustique ! Ravie de te lire !

    #28Verfasser Clélia (601872) 05 Apr. 23, 18:04
    Kommentar

    Vielen Dank Clélia, auch Dir ein frohes Osterfest und erholsame Tage.

    #29Verfasser moustique (308708) 06 Apr. 23, 10:28
    Kommentar
    #30Verfasser mars (236327) 07 Apr. 23, 07:42
    Kommentar

    mars, je ne peux malheureusement pas ouvrir cette page.

    _________

    https://www.google.com/search?q=premier+souri...

    Premier sourire du printemps

    (Théophile Gautier, 1811-1872)


    Tandis qu'à leurs oeuvres perverses

    Les hommes courent haletants,

    Mars qui rit, malgré les averses,

    Prépare en secret le printemps.


    Pour les petites pâquerettes,

    Sournoisement lorsque tout dort,

    Il repasse des collerettes

    Et cisèle des boutons d'or.


    Dans le verger et dans la vigne,

    Il s'en va, furtif perruquier,

    Avec une houppe de cygne,

    Poudrer à frimas l'amandier.


    La nature au lit se repose ;

    Lui descend au jardin désert,

    Et lace les boutons de rose

    Dans leur corset de velours vert.


    Tout en composant des solfèges,

    Qu'aux merles il siffle à mi-voix,

    Il sème aux prés les perce-neiges

    Et les violettes aux bois.


    Sur le cresson de la fontaine

    Où le cerf boit, l'oreille au guet,

    De sa main cachée il égrène

    Les grelots d'argent du muguet.


    Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,

    Il met la fraise au teint vermeil,

    Et te tresse un chapeau de feuilles

    Pour te garantir du soleil.


    Puis, lorsque sa besogne est faite,

    Et que son règne va finir,

    Au seuil d'avril tournant la tête,

    Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "


    #31Verfasser Clélia (601872)  07 Apr. 23, 09:18
    Kommentar

    Clélia hier ein neuer Versuch: https://www.bilder-hochladen.net/files/big/lm...

    #32Verfasser mars (236327)  07 Apr. 23, 18:34
    Kommentar

    Un bel oeuf jaune or au milieu de véroniques bleues. Merci, mars ! Joyeuses Pâques à toi aussi !

    #33Verfasser Clélia (601872)  07 Apr. 23, 19:13
    Kommentar

    Clélia, für mich zeigt das Bild vor allem, dass das Osterfest mit einem Kreuz zu tun hat und dass hinter dem Kreuz das Ei Zeichen für ein neues Leben ist.

    #34Verfasser mars (236327) 07 Apr. 23, 20:20
    Kommentar

    Oui, j'avais bien compris ce très beau symbole, mon #33 devait seulement t'indiquer que j'avais réussi à ouvrir le lien, encore merci, mars !

    #35Verfasser Clélia (601872)  08 Apr. 23, 10:00
    Kommentar

    un autre jardin plein de poésie:


    https://www.youtube.com/watch?v=UVzl6aEZSQA

    #36Verfasser mars (236327) 18 Apr. 23, 10:38
    Kommentar

    Rose Ausländer (1901 Czernowitz, Bukowina - 1988 Düsseldorf)

    Frühling


    Mit dem Akazienduft

    fliegt der Frühling

    in dein Erstaunen


    Die Zeit sagt

    ich bin tausendgrün

    und blühe

    in vielen Farben


    Lachend ruft die Sonne

    ich schenke euch wieder

    Wärme und Glanz


    Ich bin der Atem der Erde

    flüstert die Luft


    Der Flieder

    duftet uns jung

    #37Verfasser Regenpfeifer (1228344) 23 Apr. 23, 07:47
    Kommentar

    #37: Ravissant !


    Etant donné que la mélancolie selon Victor Hugo est le bonheur d'être triste, je copie-colle deux poèmes en demi-teinte !


    Jasmin und Flieder blühen

    Jasmin und Flieder blühen,

    Es ist die schönste Zeit,

    Ich aber fühle schlimmer

    Als je die Einsamkeit.

    Theodor Storm (1817-1888)

    ______________

    À un lilas

    Je vois fleurir, assis à ma fenêtre,

    L'humble lilas de mon petit jardin,

    Et son subtil arôme qui pénètre

    Vient jusqu'à moi dans le vent du matin.


    Mais je suis plein d'une colère injuste,

    Car ma maîtresse a cessé de m'aimer,

    Et je reproche à l'innocent arbuste

    D'épanouir ses fleurs et d'embaumer.


    Tout enivré de soleil et de brise,

    Ce favori radieux du printemps,

    Pourquoi fait-il à mon cœur qui se brise

    Monter ainsi ses parfums insultants ?


    Ne sait-il pas que j'ai cueilli pour elle

    Les seuls rameaux dont il soit éclairci ?

    Est-ce pour lui chose si naturelle

    Qu'en plein avril elle me laisse ainsi ?


    – Mais non, j'ai tort, car j'aime ma souffrance.

    A nos amours jadis tu te mêlas ;

    Au jardin vert, couleur de l'espérance,

    Fleuris longtemps, frêle et charmant lilas !


    Les doux matins qu'embaume ton haleine,

    Les clairs matins du printemps sont si courts !

    Laisse-moi croire, encore une semaine,

    Qu'on ne m'a pas délaissé pour toujours.


    Et si, malgré mes espoirs pleins d'alarmes,

    Je ne dois plus avoir la volupté

    De reposer mes yeux brûlés de larmes

    Sur la fraîcheur de sa robe d'été ;


    Si je ne dois plus revoir l'infidèle,

    J'y penserai, tant que tu voudras bien,

    Devant ces fleurs qui me virent près d'elle,

    Dans ce parfum qui rappelle le sien.


    François Coppée (1842-1908)

    https://www.flickr.com/photos/mimosa0/5816474...



    #38Verfasser Clélia (601872)  25 Apr. 23, 08:38
    Kommentar


    Les éléphants

    https://www.flickr.com/photos/jries/670246235...

    Le sable rouge est comme une mer sans limite,

    Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.

    Une ondulation immobile remplit

    L'horizon aux vapeurs de cuivre où l'homme habite.


    Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus

    Dorment au fond de l'antre éloigné de cent lieues,

    Et la girafe boit dans les fontaines bleues,

    Là-bas, sous les dattiers des panthères connus.


    Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile

    L'air épais, où circule un immense soleil.

    Parfois quelque boa, chauffé dans son sommeil,

    Fait onduler son dos dont l'écaille étincelle.


    Tel l'espace enflammé brûle sous les cieux clairs.

    Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes,

    Lés éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes

    Vont au pays natal à travers les déserts.


    D'un point de l'horizon, comme des masses brunes,

    Ils viennent, soulevant la poussière, et l'on voit,

    Pour ne point dévier du chemin le plus droit,

    Sous leur pied large et sûr crouler au loin les dunes.


    Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps

    Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine

    Sa tête est comme un roc, et l'arc de son échine

    Se voûte puissamment à ses moindres efforts.


    Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,

    Il guide au but certain ses compagnons poudreux ;

    Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,

    Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.


    L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,

    Ils cheminent, l'oeil clos. Leur ventre bat et fume,

    Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume ;

    Et bourdonnent autour mille insectes ardents.


    Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,

    Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé ?

    Ils rêvent en marchant du pays délaissé,

    Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.


    Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,

    Où nage en mugissant l'hippopotame énorme,

    Où, blanchis par la Lune et projetant leur forme,

    Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.


    Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent

    Comme une ligne noire, au sable illimité ;

    Et le désert reprend son immobilité

    Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent.

    Charles-Marie LECONTE DE LISLE

    1818 - 1894

    #40Verfasser Clélia (601872)  28 Apr. 23, 08:05
    Kommentar


    Le temps du muguet

    Que vienne le temps du muguet

    avec son doux mois de mai...


    Que vienne le jour du muguet

    avec son jour de trêve et de repos...


    Que vienne le temps du muguet

    avec ses arômes et ses secrets...


    Que vienne le jour du muguet

    avec sa floraison de tendresse et d'amitié...


    Que vienne le temps du muguet

    avec le mois de Marie...


    Que vienne le jour du muguet

    avec le souvenir de notre amour naissant...


    GUY RANCOURT (1841 - 1909)

    https://pbs.twimg.com/media/D5YyrbjXsAApXVo.jpg


    #41Verfasser Clélia (601872) 02 Mai 23, 07:26
    Kommentar

    Erich Kästner, Der Mai

    https://youtu.be/vCsoeVaFavA

    #42Verfasser Regenpfeifer (1228344) 02 Mai 23, 08:40
    Kommentar

    Rose Ausländer


    Mai 1940


    Narzissen

    mit goldweißem Duft


    Regen wäscht

    die blaue Maihaut


    Bäuerinnen

    Körbe auf dem Kopf

    bringen Gemüse zum Markt


    Ein Junge spielt eine

    melancholische Melodie

    auf der Mundharmonika


    Maikäfer tanzen

    um Laternen


    Ein Dichter schreibt Verse

    an die drohende Zukunft

    #43Verfasser Regenpfeifer (1228344)  17 Mai 23, 07:34
    Kommentar

    A la Marquise (1660) (extrait)

    Pierre Corneille ( 1606-1684) 

    Marquise, si mon visage

    A quelques traits un peu vieux,

    Souvenez-vous qu’à mon âge

    Vous ne vaudrez guère mieux.

    Le temps aux plus belles choses

    Se plaît à faire un affront,

    Et saura faner vos roses

    Comme il a ridé mon front.

    Le même cours des planètes

    Règle nos jours et nos nuits

    On m’a vu ce que vous êtes;

    Vous serez ce que je suis.

    https://www.poetica.fr/poeme-1543/pierre-corn...

    https://www.youtube.com/watch?v=cdDOQhaeITk

    ___________

    Allégorie du temps qui passe :

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/common...

    Symboles de richesse, de beauté, de gloire éphémères (à droite) : les bijoux, les pièces de monnaie, les portraits (tout à droite), le camée sur le globe terrestre, la pièce de monnaie à l'effigie de César / symbole du hasard, du destin : le jeu de cartes / symboles de la guerre qui permet d'acquérir gloire et richesses (plus au centre) : la cuirasse, le fusil noir (qui symbolise la mort)

    Le temps qui passe : l'horloge en or, le sablier

    Tout se dégrade avec le temps, même le savoir : livre (à gauche) et bois de la table abîmés

    La mort est symbolisée par les crânes, le fusil noir, la bougie éteinte

    Tiré de :

    https://jeanbartnotes.fandom.com/wiki/All%C3%....

    #44Verfasser Clélia (601872)  19 Jun. 23, 07:55
    Kommentar

    Zu welchem Märchen der Brüder Grimm gehört diese Darstellung in Ludwigsburgs „Blühendem Barock“? 


    https://addpics.com/files/ynw-73-ab5c.png+



    #45Verfasser mars (236327) 23 Jun. 23, 21:06
    Kommentar

    #45, indice :

    Qui aime autrui plus que lui-même, se meurt de soif à la fontaine. (Proverbe français)

    #46Verfasser Clélia (601872)  23 Jun. 23, 22:50
    Kommentar

    En relation avec l'énigme proposée par mars (45) :


    L’amour de toi qui te ressemble

    C’est l’enfer et le ciel mêlés

    Le feu léger comme les cendres

    Éteint aussitôt que volé


    L’amour de toi biche à la course

    C’est l’eau qui fuit entre les doigts

    La soif à la fois et la source

    La source et la soif à la fois

    Ecouter ce poème :

    https://www.google.com/search?q=la+soif+et+la...

    L'amour passionné d'Aragon pour Elsa :

    https://maze.fr/2014/04/mystification-amoureu...

    #47Verfasser Clélia (601872)  24 Jun. 23, 09:54
    Kommentar

    @ mars, #45 : Brüderchen und Schwesterchen "Was macht mein Kind? Was macht mein Reh ? Jetzt komm ich noch einmal, und dann nimmermehr !"

    #48Verfasser Regenpfeifer (1228344) 24 Jun. 23, 11:25
    Kommentar

    Regenpfeifer hat zu Recht den Titel genannt, auf den Célia schon angespielt hatte. Ich gratuliere beiden. Hier eine Zusammenfassung des Märchens:


    Die Geschwister Brüderchen und Schwesterchen haben seit dem Tod ihrer leiblichen Mutter eine schwere Zeit. Sie werden von ihrer Stiefmutter tagtäglich geschlagen und auch zu essen gibt es nichts als harte Brotkrusten. Schließlich fliehen sie. Als sie nachts in einem großen Wald ankommen, setzen sie sich in einen hohlen Baum, um zu schlafen. Am nächsten Tag hören sie in der Nähe des Baumes eine Quelle aus den Felsen fließen und Brüderchen bekommt daraufhin Durst, doch die böse Stiefmutter – eine Hexe – ist den Kindern nachgegangen und hat die Quellen verhext. Eine sagt, „wer aus mir trinkt, wird ein Tiger“, die zweite „ein Wolf“. Schwesterchen hört es und hält Brüderchen zurück. Bei der dritten aber, die sagt „ein Reh“, trinkt Brüderchen und wird ein Reh. Schwesterchen legt ihm ihr goldenes Strumpfband um den Hals, daran ein Seil aus Binsen. Sie leben in einem Haus im Wald. Als der König jagen lässt, will das Reh unbedingt dabei sein. Abends muss es an der Tür sagen „mein Schwesterlein, laß mich herein“, dass sie es einlässt. Am zweiten Tag wird es etwas am Fuß verletzt, ein Jäger folgt ihm, hört den Spruch und sagt es dem König. Schwesterchen erschrickt über die Wunde, doch sie heilt schnell. Das Reh wird wieder gejagt, abends kommt der König, sagt den Spruch und nimmt das Mädchen zur Frau auf sein Schloss, das Reh dazu. Als sie ein Kind kriegt, kommt die Stiefmutter als Dienerin, erstickt die Königin im Bad und legt ihre eigene, einäugige Tochter ins Bett. Der König merkt nichts. Nur die Kinderfrau sieht mitternachts die Königin ihr Kind und Reh versorgen. Als der Geist gar spricht, meldet sie es dem König. Er hört, wie sie die Verse in der nächsten und der folgenden Nacht wiederholt. Da redet er sie an und sie lebt wieder. Stiefmutter und Stiefschwester werden gerichtet, daraufhin ist das Reh auch erlöst. https://de.wikipedia.org/wiki/Br%C3%BCderchen...

    #49Verfasser mars (236327)  24 Jun. 23, 16:05
    Kommentar

    Auch das Folgende passt gut in einem "jardin de la poésie" ...


    https://www.youtube.com/watch?v=MQiszdkOwuU&t=107s

    The Beauty of Pollination - Moving Art™



    Surtout à ne pas rater la séquence de pollinisation des fleurs de cactus LA NUIT par les chauves-souris. (Surprenant la femelle avec son petit !)


    #50Verfasser mars (236327)  05 Jul. 23, 19:28
    Kommentar

    Claus et Kitine, deux léonides qui ont placé de très beaux poèmes dans l'ancien premier jardin de la poésie, sont malheureusement, comme tant d'autres, partis un jour vers d'autres horizons . Deux exemples tirés de :

    Siehe auch: Les jardins de la poésie, premier jardin (ce jardin contient plusieurs poèmes sur le thème des papillons) :


    Der Schmetterling


    Wie soll ich nicht tanzen,

    Es macht keine Mühe,

    Und reizende Farben

    Schimmern hier im Grünen.


    Immer schöner glänzen

    Meine bunten Flügel,

    Immer süßer hauchen

    Alle kleinen Blüten.


    Ich nasche die Blüten,

    Ihr könnt sie nicht hüten.


    Wie groß ist die Freude,

    Sei’s spät oder frühe,

    Leichtsinnig zu schweben

    Über Tal und Hügel.


    Wenn der Abend säuselt,

    Seht ihr Wolken glühen;

    Wenn die Lüfte golden,

    Scheint die Wiese grüner.


    Ich nasche die Blüten,

    Ihr könnt sie nicht hüten.


    Friedrich Schlegel (1772 – 1829)

    ___________


    Les papillons


    Quelques feuilles, guirlande verte,

    Environnent de leur émail

    Cette jeune rose entrouverte,

    Petite coupe de corail.


    Ses pétales aux teintes blondes,

    Dont la nacre rose pâlit,

    Se frisent et semblent les ondes

    Du frais parfum qui la remplit.


    Vois-tu, soulevant de son aile

    Un nuage de tourbillons,

    Voler et tourner autour d'elle

    L'essaim naïf des papillons ?


    Ainsi, pour savourer l'ivresse

    Du baume de la volupté,

    Mes désirs voltigent sans cesse

    - Sans cesse, autour de ta Beauté.


    Louis-Xavier de RICARD (1843 - 1911)

    #51Verfasser Clélia (601872)  08 Jul. 23, 08:43
    Kommentar
    #52Verfasser mars (236327)  10 Jul. 23, 12:18
    Kommentar

    L’ÉBLOUISSANT ORAGE (Extrait)

    Anna de Noailles ( (1876 – 1933)


    Ah ! je ne savais pas ce que c’était ! C’était

    La lente oppression qui précède l’orage,

    J’appuyais mes deux mains sur mon cœur ; j’écoutais

    Frémir en moi la peur, la soif, la triste rage,


    Je me levais, j’allais, les doigts en éventail,

    Un sang rapide et chaud étourdissait ma tête ;

    Et voici que j’entends sur le toit, le vitrail,

    Bondir le vent divin et la fraîche tempête !


    Le feuillage se tord, un arbre prend son vol,

    La rose lutte et meurt, la feuille est rebroussée,

    Le tonnerre éloigné roule un bruit sourd et mol,

    C’est partout une odeur de foudre et de rosée.


    Les oiseaux effrayés veulent se réunir,

    Déjà des gouttes d’eau mouillent leurs tièdes ailes,

    De chaque coin du ciel on voit l’ombre accourir,

    Les arbres sont jetés l’un sur l’autre, et se mêlent.

    Tout semble dévasté par l’ouragan brutal ;

    C’est fini, l’ordre clair et chaud de la journée.

    Ah ! qu’importe, je sais pourquoi j’avais si mal

    Pourquoi mon âme était si chaude, si fanée,


    Je sais pourquoi j’étais comme une enfant qui meurt,

    Pourquoi j’étais comme une ardente fiancée,

    Comme une rose avec trop d’âme et trop d’odeur ;

    Maintenant cette angoisse infinie est passée...


    Poème complet :

    https://fr.wikisource.org/wiki/Les_%C3%89blou...

    #53Verfasser Clélia (601872)  13 Jul. 23, 07:53
    Kommentar

    CHALEUR


    Tout luit, tout bleuit, tout bruit,

    Le jour est brûlant comme un fruit

    Que le soleil fendille et cuit.


    Chaque petite feuille est chaude

    Et miroite dans l’air où rôde

    Comme un parfum de reine-claude.


    Du soleil comme de l’eau pleut

    Sur tout le pays jaune et bleu

    Qui grésille et oscille un peu.


    Un infini plaisir de vivre

    S’élance de la forêt ivre,

    Des blés roses comme du cuivre.


    (Anna de Noailles, "L'Ombre des jours", 1902)

    https://www.flickr.com/photos/19239093@N03/50...




    #54Verfasser Clélia (601872) 19 Jul. 23, 21:23
    Kommentar

    Ludwig Thoma (1867-1921)


    Urlaubshitze

    Überall hört man von Hitze,

    Manchen trifft sogar der Schlag,

    Nass wird man am Hosensitze

    Schon am frühen Vormittag.

    Damen, denen man begegnet,

    Leiden sehr am Ambopoäng:

    »Gott! Wenn es nur endlich regnet!«

    Ist der ewige Refräng.

    Oberlehrer und Pastoren

    Baden sich in diesem Jahr,

    Ihre Scham geht auch verloren,

    Und man nimmt sie nackicht wahr.

    Busen, Hintern, Waden, Bäuche

    Zeigt man heuer lächelnd her,

    Und wir kriegen schon Gebräuche

    Wie die Neger ungefähr.

    Wenn das Barometer sänke,

    Käme eine bessre Zeit

    In bezug auf die Gestänke

    Und in puncto Sittlichkeit.

    #55Verfasser mars (236327) 23 Jul. 23, 08:34
    Kommentar

    An einen Schmetterling 


    Du, leicht und schön, aus Gottes Traum geboren, 

    du Bote einer tiefersehnten Welt!

    Du Sieger, der die Liebe unverloren 

    und sanft im Segel seiner Schwingen hält: 


    Die Blumen lieben dich. Und wenn ich träume, 

    so träum ich deinen selbstvergeßnen Flug. 

    Wie du mir wiederkommst durch helle Bäume, 

    versöhnst du mit der Erde Last und Trug.


    Dein goldner Schmelz erschrickt vor meiner Schwere. 

    du flügelst auf, mir lahmt der wüste Schritt.

    Doch hoch und höher jetzt, in seliger Kehre, 

    nimmst du den Schmerz auf deinen Schwingen mit.



    Joseph Weinheber (1892 - 1945)

    #56Verfasser mars (236327) 28 Jul. 23, 13:47
    Kommentar

    Henri DE RÉGNIER (1864-1936) nous fait partager les impressions diverses qu'il a ressenties un jour d'été torride, à midi.


    MIDI

    Fruit de l'heure, éclatant dans un bronze trop mûr,

    La grappe de midi s'égrène

    au campanile,

    Et le soleil vineux ruisselle sur le mur*!


    L'été brûle alentour la campagne et la ville;

    Le marbre qui la pave est, au talon, du feu,

    Tandis que cuit au toit la braise de la tuile.


    Le ciel est presque sombre à force d'être bleu,

    Une tristesse ardente accable le silence

    Où les cloches d'or lourd se taisent peu à peu.


    Il fait chaud. Mon ombre me pèse, et je commence,

    Dans un vertige, à voir le cloître tout entier

    Qui semble, de soleil ivre jusqu'à la danse,


    Autour de moi tourner au pas de ses piliers.


    *Les douze coups de midi sont comparés aux grains d'une grappe de raisin qui tombent un à un, la lumière du soleil à un vin doré qui coule le long du mur.


    Le cloître qui semble ivre, rappelle, à la fin du poème, le thème du vin.

    https://www.dordogne.fr/fileadmin/_processed_...

    #57Verfasser Clélia (601872) 30 Jul. 23, 18:30
    Kommentar

    Joachim Ringelnatz

    Schwebende Zukunft


    Habt ihr einen Kummer in der Brust

    Anfang August,

    seht euch einmal bewusst

    an, was wir als Kinder übersahn.


    Da schickt der Löwenzahn

    seinen Samen fort in die Luft .

    Der ist so leicht wie Duft

    und sinnreich rund umgeben

    von Faserstrahlen, zart wie Spinneweben.


    Und er reist hoch über euer Dach,

    von Winden, schon vom Hauch gepustet.

    Wenn einer von euch hustet,

    wirkt das auf ihn wie Krach,

    und er entweicht.


    Luftglücklich leicht.

    Wird sich sanft wo in Erde betten.

    Und im Nächstjahr stehn

    dort die fetten, goldigen Rosetten,

    Kuhblumen, die wir als Kind übersehn.


    Zartheit und Freimut lenken

    wieder später deren Samen Fahrt.


    Flöge doch unser aller Zukunftsdenken

    So frei aus und so zart.

    #58Verfasser Regenpfeifer (1228344) 01 Aug. 23, 08:06
    Kommentar

    Paul Gerhardt: Geh aus mein Herz:


    https://www.youtube.com/watch?v=_9-VLAkMxUw



    #59Verfasser mars (236327) 02 Aug. 23, 18:09
    Kommentar

    #58 +#59 :

    Oui, laissons les pensées noires s'envoler comme les graines légères des pissenlits et admirons la nature en fête.


    AU BORD DE L’EAU VERTE…

    Francis Jammes (1868 – 1938)


    Au bord de l’eau verte, les sauterelles

    sautent ou se traînent,

    ou bien sur les fleurs des carottes frêles

    grimpent avec peine.


    Dans l’eau tiède filent les poissons blancs

    auprès d’arbres noirs

    dont l’ombre sur l’eau tremble doucement

    au soleil du soir.


    Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin,

    loin de la prairie,

    et vont se poser sur des tas de foin

    pleins d’herbes fleuries.


    Trois paysans assis lisent un journal

    en gardant les bœufs

    près de râteaux aux manches luisants que

    touchaient leurs doigts calleux.


    Les moucherons minces volent sur l’eau,

    sans changer de place.

    En se croisant ils passent, puis repassent,

    vont de bas en haut.


    Je tape les herbes avec une gaule

    en réfléchissant

    et le duvet des pissenlits s’envole

    en suivant le vent.

    https://www.flickr.com/photos/20292047@N00/15...

    #60Verfasser Clélia (601872)  03 Aug. 23, 11:15
    Kommentar

    A ma grande joie, j'ai retrouvé cette chanson émouvante de Marie-Paule Belle :


    « Vieille »


    Elles vont, trottant de boutique en boutique, en bavardant

    Elles n’ont jamais peur de perdre leur temps

    Devant l’église, elles s’arrêtent sans entrer

    Parce qu’elles n’ont plus rien à demander

    Elles sont émues par un chat, un bébé

    Les vieilles dames à qui je veux ressembler


    Je ne sais pas comment elles font pour tricoter le temps

    Pour tricoter tous leurs anciens tourments

    Un jour, ont-elles été jeunes et jolies?

    Ont-elles espéré un pas dans la nuit,

    Ouvert une lettre qui a tout détruit?

    Ont-elles pleuré comme je pleure aujourd’hui?


    {Refrain:}

    Vieille

    Si déjà je pouvais être vieille

    Pour qu’enfin ma douleur s’ensommeille

    Vieille

    Pour que le vent de la nuit balaye

    Les soucis, les erreurs de la veille

    Vieille

    C’est vers le soir que l’on s’émerveille

    Mais je n’en suis encore qu’à midi


    Elles vont, trottant de mémoire en méprise, en évoquant

    Ce qu’elles ont vu, ce qu’elles croient être vrai

    À l’heure du thé, elles peuvent bien inventer

    Y a plus personne pour le leur reprocher

    Est-ce que leurs mains, un jour, ont caressé

    D’autres vivants que le chat dans l’entrée?


    Je ne sais pas si elles portent un masque sur leurs secrets

    Ou si elles ont vraiment tout oublié

    Il n’y a plus d’histoire à déchiffrer

    Sur ces visages où tout s’est effacé

    Sur mon visage, que lira-t-on demain?

    Peut-on garder l’amour sans le chagrin?


    {Refrain}


    https://www.youtube.com/watch?v=sq_bHbZFNUw

    #61Verfasser Clélia (601872)  07 Aug. 23, 12:31
    Kommentar

    Le fameux poème de Jacques Prévert qui introduit parfois le passé composé dans les méthodes de langue :

    Déjeuner du matin :

    https://www.google.com/search?q=po%C3%A8me+il...

    https://www.google.com/search?q=d%C3%A9jeuner...

    “Dis-moi, quelle violence est pire que le silence ?”

    JEAN-PIERRE GUAY

    #62Verfasser Clélia (601872)  08 Aug. 23, 07:24
    Kommentar

    APRÈS L’ONDÉE

    Anna de Noailles ( (1876 – 1933)

       

    Dieu merci, la pluie est tombée

    En de fluides longues flèches,

    La rue est comme un bain d’eau fraîche,

    Toute fatigue est décourbée.


    Les réverbères qui s’allument

    Par cette nuit lourde et mouillée

    Brillent dans la ville embrouillée

    Comme des phares sur la brume.

    Un parfum de verdure nage

    Dans toute cette eau reversée ;

    À petites gouttes pressées

    L’été s’évade du naufrage.


    On voit des gens à leur fenêtre

    Qui, le corps et le rêve en peine,

    Respiraient et vivaient à peine

    Et que l’ondée a fait renaître.


    La journée était moite et lente

    Et couvait trop son rude orage,

    Maintenant l’esprit calme et sage

    Se trempe d’eau comme une plante.


    L’âme était sèche, âcre et rampante,

    L’éclair y préparait sa course :

    L’air est dans l’air comme une source,

    D’humides courants frais serpentent,

    Tout se repose, tout s’apaise,

    Tout rentre dans l’ombre et le somme

    Tandis que meurt au cœur de l’homme

    Le feu des volontés mauvaises…

    https://www.flickr.com/photos/135538231@N05/5...

    #63Verfasser Clélia (601872)  26 Aug. 23, 12:44
    Kommentar

    #63 : Ooooh, das passt so wunderbar ! 😍 Danke ! und noch'n Gedicht :


    Selma Meerbaum-Eisinger (1924 - 42)


    Regen


    Du gehst. Und der Asphalt ist plötzlich nass

    und plötzlich ist das Grün der Bäume neu

    und ein Geruch wie von ganz frischem Heu

    schlägt dir in dein Gesicht, das heiß und blass

    auf diesen Regen wohl gewartet hat.


    Die Gräser, welche staubig, müd und matt

    sich bis zur Erde haben hingebeugt,

    sehen beglückt die Schwalbe, welche nahe fliegt,

    und scheinen plötzlich stolz zu sein.


    Du aber gehst. Gehst einsam und allein

    und weißt nicht, sollst du lachen oder weinen.


    Und hier und da sind Sonnenstrahlen, welche scheinen,

    als ginge sie der Regen gar nichts an.

    #64Verfasser Regenpfeifer (1228344)  26 Aug. 23, 12:54
    Kommentar

    Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous

    Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux

    L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude,

    Sous le ciel pâlissant comme de lassitude,

    Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents,

    Bercer l’été qui meurt dans nos cœurs indolents ...

    (Dans le parc, extraitAlbert SAMAIN (1858-1900) )

    https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/notrehisto...

    Parc de Valency à Lausanne

    #66Verfasser Clélia (601872)  06 Sep. 23, 08:14
    Kommentar

    Im Nebel

    Seltsam, im Nebel zu wandern!

    Einsam ist jeder Busch und Stein,

    Kein Baum sieht den andern,

    Jeder ist allein.

    Voll von Freunden war mir die Welt,

    Als noch mein Leben licht war;

    Nun, da der Nebel fällt,

    Ist keiner mehr sichtbar.

    Wahrlich, keiner ist weise,

    Der nicht das Dunkel kennt,

    Das unentrinnbar und leise

    Von allen ihn trennt.

    Seltsam, im Nebel zu wandern!

    Leben ist Einsamsein.

    Kein Mensch kennt den andern,

    Jeder ist allein.


    Hermann Hesse


    #67Verfasser mars (236327) 06 Sep. 23, 09:32
    Kommentar

    APOLOGIE À L’AUTOMNE


    J’ai vainement lutté contre ton charme, Automne :

    À ton impérieux attrait je m’abandonne.

    J’ai cru que je n’avais qu’à te fermer mon cœur

    Pour me soustraire au doux péril de ta langueur,

    Mais ta beauté sereine à jamais me possède,

    Et pareil à la feuille au vent puissant, je cède…

    Je ne puis pas ne pas t’aimer sans repentir !

    Je ne puis pas ne pas te voir ni te sentir,

    Puisque ta grâce grave en mes yeux est entrée,

    Et que de ta splendeur mon âme est pénétrée !

    En tes bras, que j’ai fuis par crainte d’y mourir,

    Prends-moi ! Berce mon cœur faible de trop souffrir…

    Endors-moi, si tu veux, pourvu que dans mon rêve

    J’entende murmurer l’arbre au vent qui s’élève,

    Et que je voie, au fond de l’horizon pourpré,

    Descendre avec lenteur le grand soleil doré !

    J’accepte ton sommeil, fût-il fatal à l’âme,

    Je le désire, Automne, et même le réclame !

    Et j’ai honte aujourd’hui des mots présomptueux

    Que proféra mon cœur subjugué, mais peureux.

    Je ne repousse plus, je subis et j’appelle

    Ton influence étrange, ô Saison la plus belle,

    Ô ciel baigné de brume où transparaît l’azur,

    Ô terre dépouillée où tombe le fruit mûr !

    Sur la ville bruyante et de laideur punie,

    Tu fais régner, Automne, une paix infinie,

    Et ton soleil couchant rayonnant sur les toits

    Rend toute chose pure et douce comme toi.

    Je t’aime, car tu mets ton cœur sur ma pensée,

    Comme une lune d’or sur une onde apaisée…


    Albert Lozeau, poète canadien-français (1878 – 1924)


    https://www.novo-monde.com/app/uploads/2020/1...

    #68Verfasser Clélia (601872)  07 Sep. 23, 08:51
    Kommentar

    Auch die Verse, die du, Clélia, nicht hervorgehoben hast, sind wunderbar:


    Je ne repousse plus, je subis et j’appelle

    Ton influence étrange, ô Saison la plus belle,

    Ô ciel baigné de brume où transparaît l’azur,

    Ô terre dépouillée où tombe le fruit mûr !

    #69Verfasser mars (236327) 07 Sep. 23, 13:35
    Kommentar
    #70Verfasser mars (236327) 14 Sep. 23, 10:51
    Kommentar

    https://www.alhuilesurtoile.com/im/articles/S...

    Ce jour-là, quand je t'ai vue,

    j'étais comme quand on regarde le soleil ;

    j'avais un grand feu dans la tête,

    je ne savais plus ce que je faisais,

    j'allais tout de travers comme un qui a trop bu,

    et mes mains tremblaient.


    Je suis allé tout seul par le sentier des bois,

    je croyais te voir marcher devant moi,

    et je te parlais,

    mais tu ne me répondais pas.


    J'avais peur de te voir, j'avais peur de t'entendre,

    j'avais peur du bruit de tes pieds dans l'herbe,

    j'avais peur du bruit de ton rire dans les branches ;

    et je me disais : "Tu es fou,

    ah ! si on te voyait, comme on se moquerait de toi !"

    Ça ne servait à rien du tout.


    Et, quand je suis rentré, c'était minuit passé,

    mais je n'ai pas pu m'endormir.

    Et le lendemain, en soignant mes bêtes,

    je répétais ton nom, je disais : "Marianne..."


    Les bêtes tournaient la tête pour entendre ;

    je me fâchais, je leur criais : "Ca vous regarde ?

    allons, tranquilles, eh ! Comtesse, eh ! la Rousse..."

    et je les prenais par les cornes.


    Ça a duré ainsi trois jours

    et puis je n'ai plus eu la force.

    Il a fallu que je la revoie.

    Elle est venue, elle a passé,

    elle n'a pas pris garde à moi.


    (Charles Ferdinand Ramuz, né à Lausanne le 24 septembre 1878 et mort à Pully le 23 mai 1947)


    #71Verfasser Clélia (601872)  22 Sep. 23, 08:07
     
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