http://www.expressio.fr/expressions/courir-la...Courir la prétentaine / calabre
Aller et venir, sans raison particulière
Faire des escapades
Chercher des aventures érotiques
Origine
À ceux qui auraient lu trop vite, relisez bien l'expression ! Il ne s'agit pas ici d'un vieillard cacochyme calabrais qui chercherait à revivre ses jeunes années d'avant la trentaine : on ne court pas la prétrentaine, mais la prétentaine.
Et aussi sec, vous me dites : « Courir la prétentaine, mais d'où vient-ce ? » Eh bien justement, c'est pour avoir la réponse à ce genre de question que vous êtes là, non ?
"Courir la prétentaine"
Signification
Courir à droite et à gauche à la recherche d’aventures sexuelles.
Origine
"À partir du XVIIème siècle, un individu qui ""court la prétentaine"" est un individu qui mène une vie de débauche à la recherche d’aventures sexuelles. Le terme ""prétentaine"" n’étant pas du tout utilisé en dehors de cette expression, il est difficile d en connaître l étymologie précise. Idem pour son équivalent ""courir la calabre"", le terme ""calabre"" se rapportant à une vieille machine, sans lien direct avec de quelconques aventures sexuelles.".
Expressions C
Courir la prétentaine
Signification: Expression française signifiant faire des escapades ou chercher des aventures érotiques.
Origine: Au XVII ème siècle, cette expression française signifiait tout simplement aller et venir sans sujet particulier et ce n'est qu'au XVIII ème siècle que son interprétation relève une possible intention galante.
A l'origine "courir la prétentaine"se rapproche du normand "pertintaille" ou "prétintaille" qui est un collier de cheval garni de grelots. La terminaison serait venue des refrains de chanson de l'époque.
Une autre expression française a vu le jour à la même époque et semble synonyme à la notre mais beaucoup moins usitée à savoir: "courir la calabre" ...
PRE()TENTAINE,(PRETENTAINE, PRÉTENTAINE), subst. fém.
Familier
A. − Loc. verb. Courir la prétentaine
1. Vieilli. Aller, courir çà et là; être (toujours) en vadrouille. Synon. être (toujours) sur les chemins/par voie(s) et par chemin(s); aller (toujours) par les chemins (v. chemin I A 3).Elle s'arrêta net devant le petit Paul. −Eh! le voilà réveillé! cria-t-elle. Vois-tu comme ça court déjà la prétentaine! Au milieu de la couverture rouge, Paul en effet venait de se dresser sur ses petits genoux; et il s'était traîné, il se sauvait à quatre pattes, furtivement (Zola,Joie de vivre, 1884, p.1126).Il chérit Poil de Carotte, mais ne s'en occupe jamais, toujours courant la prétentaine, pour affaires (Renard,Poil Carotte, 1894, p.226).
− Au fig. Laisser (son imagination, son esprit) vagabonder. Il est absurde de s'évaguer de la sorte, pensa Durtal; je ferais mieux de suivre mes vêpres que de courir ainsi la prétentaine à propos d'une fête dont la légende est d'ailleurs controuvée (Huysmans,Oblat, t.1, 1903, p.43).L'heure de la toilette est, entre toutes, propice aux réflexions. Tandis que le corps se livre à une série de mouvements fastidieux et en ordre immuable, l'esprit court la prétentaine et suit sa fantaisie (Estaunié,Solitudes, 1917, p.87).
2. En partic. Faire des escapades amoureuses; rechercher, multiplier les aventures galantes. Synon. courir le guilledou*.Mon père, dit-on, passait la soixantaine Qu'en jeune homme il courait encor la pretentaine (Augier,Homme de bien, 1845, p.123).[La fille-mère] n'a plus qu'à mourir de faim et de misère, tandis que l'homme qui l'a fécondée court la pretentaine (Le Dantec,Savoir!1920, p.72). ...